Nuit – O.
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NUIT

Lumière rouge brûlante
Allume les lèvres enivrées
Image saccadée et pesante
Écho d’un lointain passé
Fumée bleutée stimulante
Rythme les corps accablés
Flottant sur l’attaque vibrante
D’un son prêt à anesthésier
Yeux noirs et silhouettes lentes
Dans un néant tant convoité
D’une cohue assourdissante
Et des passions embrumées
O.

Je m’enivre tout au fond,
Dessous dessus, vagabond,
Tes bras, mes reins,
Ma tête et tes mains,
Le bassin devient brut et langoureux,
Je tournoie autour du centre vaporeux,
Menace qui s’accélère,
Le vide autour s’exaspère,
Plus de bonheur, plus de tristesse,
Juste le plaisir, fugace compresse,
Intensément, ventre ahuri,
Je glisse au fond du puits,
Raison secouée,
Esprit vidé.
Douce fumée s’insinuant
Autour du corps tremblant,
Invisible et douce douleur,
Cerveau anesthésié et rieur.
Mes nerfs m’offrent un trouble éphémère,
M’expulsant dans l’atmosphère,
Sans aucune peur mon cœur balbutie,
Pour m’offrir la plus belle des tachycardies.
Corps lassés et acclamés,
Mains baladeuses désirées,
Envie aventureuse et vorace,
Passion outrancière coriace.
Attente lascive de l’apothéose,
Corps au bord de l’éternel, j’explose.
Diane Painson
Instagram : @dianepainson