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Le 15 mai, date orgasmique

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[TW Sexe]

Il faut absolument que je vous raconte ce que j’ai vécu. C’était tellement renversant. Il faut que je témoigne mais il faut aussi que je l’écrive pour le fixer dans ma mémoire. Elle défaille. Pas question que cet événement bascule dans l’oubli.

Je vis avec ma femme depuis 3 ans et je dois avouer que je suis comblée. D’une façon générale mais aussi et surtout sexuellement. Après une vingtaine d’années d’hétérosexualité frustrée, j’avais en projet d’arrêter le sexe. Comme une de mes amies qui se pensait asexuelle avant de devenir une lesbienne affamée. Ce que je suis à présent. Ce que nous devenons toutes probablement, après avoir goûté à la volupté de l’amour entre femme.

Samedi soir, le 15 mai, est une date à marquer d’une pierre blanche, ou peut-être rouge, compte tenu de ce que j’ai ressenti. L’embrasement. Ce soir-là, j’étais particulièrement disposée comme on dit. Comment ne pas avoir envie de sexe quand on sait qu’à chaque fois on va prendre son pied. Mais samedi, il devait y avoir quelque chose en plus. Une sorte de magie, dont je ne pourrais pas expliquer la provenance.

Quand je me suis retrouvée au lit avec la femme que j’appelle ma déesse, j’ai eu envie de la masser. Nous étions nues. La masser, caresser sa peau, parcourir son dos, ses muscles, ses os, c’est tellement doux. Elle s’allonge sur le ventre. Je l’enjambe. Ma vulve est en contact avec ses fesses. Je sais qu’elle sent chaque détail des replis reposant sur elle. Je me presse pour que mes petites lèvres se positionnent entre ses fesses et je commence mon office. C’est très excitant, mais j’ai le temps. Je savoure. Je parcours son dos avec application. Le massage ne dérapera pas.

Une fois l’hymne à son dos terminé elle se retourne. Je ne sais plus comment cela se passe mais nous sommes d’accord toutes les deux pour présenter nos sexes à nos visages. La magie des nombres. Elle est en dessous, mes jambes de part et d’autre de sa tête. Elle saisit mes cuisses et commence à me pourlécher. Je place ma tête sur son bas ventre et je commence, moi aussi, à parcourir sa fente de ma langue. Je suis timide parce que j’ai peur. Je lui ai déjà fait beaucoup de cunnilingus. J’adore lui aspirer le clitoris, j’adore la sentir frémir sous ma langue, mais il y a un endroit où je n’ai encore jamais osé m’aventurer.

J’ai peur de son vagin. Je suis le fruit d’un long travail de conditionnement. Le sexe de femme, c’est repoussant. Je peux dire et crier que rien n’est plus naturel que de manger une chatte mais un reliquat d’idées fausses me bloque encore, un petit peu, parce que ce soir, j’ai décidé d’aller plus loin. Je vais l’honorer avec doigté, comme elle m’honore actuellement. Sa langue est en train de s’infiltrer partout. Je suis très largement ouverte, j’aime qu’elle aille partout. Avec la mienne, je me fraie un passage entre ses petites lèvres. Je caresse son clitoris. Son odeur me rend folle.

Je décide d’y aller franchement, j’ai attendu suffisamment. Ma langue descend plus bas et arrive à l’endroit tant redouté.

Je suis étonnée. Il y a un premier goût, un peu acide, très légèrement. Et puis, au deuxième passage, alors que j’ai à peine eu le temps de l’apprécier, il a disparu. Il laisse la place à un autre, doux. C’est le seul mot qui me vienne. Doux. C’est bon. J’effleure l’entrée de son vagin avec ma langue, qui s’enhardit. Je savais que ça me plairait, mais pas autant, un peu comme quand je lui ai fait mon premier cunni.

Je ne savais pas comment j’allais réagir, je ne savais pas si j’étais vraiment lesbienne. Je me le demande encore de temps en temps alors qu’il n’est absolument plus question de laisser un homme m’approcher. Non pas qu’ils m’aient traumatisée, je prends tellement plus de plaisir maintenant que j’en vois plus l’intérêt. Un beau mec sera aussi bien en photo, on lui supprime la parole, il en devient tolérable. Mais là, alors que ma langue se promène dans l’intimité de ma femme, je ne me pose plus de question. Je suis précisément où je dois être. Le visage confortablement installé entre ses cuisses. Enfin, je dis confortablement mais un bon cunni demande beaucoup de don de soi, c’est éprouvant. On ne compte pas, on donne ce qu’il faut.

Alors que je m’applique à n’en perdre aucune goutte, je la sens qui se contracte. Elle ondule sous mon corps. Elle continue à me dévorer de son côté, mais je suis tellement absorbée par son entrecuisse, que je ne prends pas autant de plaisir que quand je suis juste allongée à recevoir ses caresses.

Puis, sans prévenir, elle se met à gémir. Je craignais sa réaction, elle n’aime pas les intrusions trop profondes, je suis surprise de la plus belle des manières. Une surprise qui attise l’appétit. Une surprise qui me donne envie de la manger avec encore plus d’engouement. J’ignorais pouvoir faire ça. J’ignorais que j’allais découvrir un peu plus d’elle et un peu plus de moi. Elle gémit encore et se contracte plus. Je continue jusqu’à ressentir que c’est assez. C’est subtil mais en étant attentive, je l’entends, entre la gratitude et les supplications, elle me demande de tout son corps d’arrêter.

Je remonte vers son visage. Elle a les yeux légèrement fermés, un sourire se dessine sur sa bouche. Elle transpire le bien-être. Je me sens très fière d’être capable de la mettre dans cet état. Elle me dit souvent que je suis la première à lui faire cet effet. Je ne sais pas si c’est vrai ou si c’est de la flatterie, je préfère la croire. Ça me fait du bien. Je l’embrasse, elle m’embrasse, complètement indifférente de ce que faisaient nos lèvres quelques secondes auparavant. Et tout cela se fait naturellement. J’ai du mal à le croire. Comment ai-je pu me tenir si loin de ça, ce sentiment de plénitude, aussi longtemps.

Je suis encore allongée sur elle, je respire son cou comme je le fais si souvent. Je lèche un peu ses oreilles. Je m’enfouis le visage en elle, encore une fois, mais d’une nouvelle façon. A présent ce sont nos vulves qui sont en contact. Elles ont été si bien stimulées qu’un rien les éveille. Déjà je sens ce courant caractéristique me parcourir le dos en partant du coccyx. Et pour elle, c’est pareil. Pas besoin d’en faire des tonnes. Nous sommes tellement connectées que nous jouissons, par vagues, l’une après l’autre, ensemble. Nos corps se caressent et se tendent d’un coup. Nos respirations se suspendent. Nos souffles reprennent dans un gémissement sourd. On a chaud. Nos corps collent. Nos bras nous enlacent. Nous sommes une.

Soudain, j’ai envie de caresser son corps avec mon sexe. Quand on fait l’amour, chaque parcelle de sa peau devient pourvoyeuse de plaisirs. Je peux avoir un orgasme contre sa jambe, contre son bras, contre sa poitrine. Et c’est ça que je veux. Je rampe vers son torse, au plus près de son corps. Ma vulve, grande ouverte se promène juste au-dessus de sa peau. Je décide de la déposer entre ses seins. Et je me laisse aller dans un va et vient, de plus en plus appuyé, de plus en plus imprimé. Elle voit et elle sent chaque repli de mon intimité se déployer, s’étaler sur sa gorge. Je me redresse sur le bord du lit pour avoir un meilleur appui.

C’est alors que je la vois cherchant à rapprocher son visage de moi. Généreusement, je l’aide dans sa démarche et je passe mes genoux ou dessus de ses épaules pour qu’elle puisse manger ce qui lui plaira de savourer. Elle attrape mon entrejambe, affamée, assoiffée, je ne sais pas trop. Rien à foutre des convenances, elle prend mon sexe à pleine bouche et je n’ai pas l’intention de feindre la pudeur. Je suis à genou, le corps et le sexe tendu vers l’avant et elle me lèche, elle m’aspire, elle m’avale et me dévore. J’ai l’impression de sentir une énergie formidable envahir chaque endroit de ma personne.

À nouveau, j’ai le souffle coupé. Toute mon âme se concentre en un point. Ce petit bouton, dont la tête ne mesure même pas un cm. Caché dans un repli de chair, attendant d’être découvert. Et elle le connaît mieux que sa poche. Elle sent que je suis proche de l’explosion, mais elle ne sait pas encore à quel point. Me voyant complètement contractée, elle pense qu’elle doit s’arrêter. Presque suppliante je lui intime l’ordre de continuer. Elle s’exécute, elle a compris ce que mon silence voulait dire.

Ma tension n’en est qu’à ses débuts, je ne sais pas ce qui arrive, mais ça vient. De très profond à l’intérieur, où peut être de très au-dessus. J’entre dans un monde inconnu. Juste en étant là, je ne bouge plus d’un cil mais en moi, c’est le feu. Un embrasement que je n’avais jamais ressenti aussi brûlant. Je suis en fusion. En fusion avec la femme qui est en train de me dévorer la chatte, en fusion avec mon clitoris, en fusion avec l’univers et chaque particule qui le compose.

Comment décrire autrement la sensation qui s’est emparée de moi ? Je n’étais plus là, j’étais précisément là, j’en sais rien. Une vague puissante me chamboule les entrailles, je vis l’orgasme le plus fort de ma vie.

D’un coup elle me lâche. Je suis bandée comme un arc, tendue jusqu’à la pointe de mes cheveux. Je respire vite et fort. Je suis suspendue autant hors du temps et de mon corps qu’incroyablement dans l’instant.

C’est alors que sa bouche me ventouse à nouveau. Le feu qui se calmait reprend de plus belle. C’est l’explosion, cette fois ci c’est trop. L’énergie, la force, ou je ne sais trop quoi, qui venait de me traverser revint plus fort, plus intense, plus renversante. Je grogne, parce qu’il faut que ça sorte d’une façon ou d’une autre. Je ne suis plus humaine de toute façon, je suis divine. A cet instant je ne pense plus à rien, c’est impossible, je ne suis plus que conscience. Comment j’me la pète. Et là, l’énergie s’évapore. J’ai été possédée dans l’espace et le temps et c’est fini. Cette puissance qui me tenait debout se dissout dans la chambre, elle s’en va apporter sa contribution à tous les plans de toutes les dimensions.

Je m’effondre. Incapable de garder l’équilibre. Incapable de me maintenir. Je tombe sur le lit comme un corps inanimé alors que je n’ai jamais été aussi vivante. Haletante, je sens mon cœur battre à tout rompre, dans mon sexe, dans ma poitrine, dans mes tympans. Finalement, c’était ça l’orgasme le plus fort de toute ma vie. Il faut de longues minutes pour que mon corps se calme. Mes mains esquissent quelques mouvements incontrôlés, comme des spasmes. Toujours essoufflée comme après une séance de sport intensif, je laisse le temps à mon âme de réintégrer son enveloppe. Je dois reprendre mes esprits. Je suis sidérée par ce plaisir que je suis capable de ressentir. Je savais que mon corps recelait encore quelques secrets, mais j’étais loin de me douter à quel point. Je l’effleure du doigt. Convaincue que je n’en suis qu’au début.

Ma déesse est une grande prêtresse. Cette femme a un talent de surhomme, c’est le génie lesbien. Je l’ai souvent vue dans cet état de transe, je pensais que je ne parviendrai jamais à égaler ce qu’elle semblait éprouver. Mais elle a réussi. J’ai encore du mal à réaliser. Le plus étonnant dans tout ça, c’est qu’elle parvient à mettre la barre plus haute à chaque fois. Jusqu’où ira le plaisir qu’elle me donnera ? Franchement, j’en sais rien. Une chose est sûre, j’ai hâte d’y être.

Klo la grenouille (Insta: @klo_la_grenouille)

Source de l’image en page d’accueil : Klo la grenouille

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